Gary Kirchens quitte Eupen à dix-sept ans, son baccalauréat et sa germanitude en poche. Il prend alors la direction du sud de la France. Montagne en hiver, Provence en été. C’est là que son talent éclot, dans les meilleurs restaurants de ces régions magiques où chaque souvenir est remarquable.

Avant de remonter en Belgique, le jeune chef se pose un temps à Paris dans les cuisines mythiques du restaurant gastronomique du George V.

Il est aujourd’hui, à 28 ans, le chef de La Villa Lorraine, les pieds à nouveau ancrés en Belgique, apprécié de tous, gagnant du « Prix du Public » et finaliste du Concours 2016 « L’Etoile de la Cuisine belge« . Très à l’aise avec les codes de bonne conduite de la cuisine traditionnelle, il a emmené dans ses bagages le meilleur de tout ce qu’il a pu glaner auprès des grands noms qu’il a côtoyés.

La précision du geste et du timing, il l’a apprise dans les cuisines de Pierre Gagnaire à Courchevel.
C’est grâce à Sylvestre Wahid, qui dirigeait alors le Strato à Courchevel et à l’Oustau de Baumanière aux Baux de Provence, que Gary a découvert sa véritable passion pour la cuisine en même temps qu’il était initié aux exigences du management. L’humanité et la logique minutieuse, c’est Eric Briffard qui lui en a montré l’exemple au restaurant le V du George V. Le Lièvre à la royale de Gary, cuit 36 heures, ne serait sans doute pas ce qu’il est sans la technique de Briffard. Enfin, le goût de Gary pour les produits de la mer ne serait peut-être pas le même sans l’influence du discret, mais médiatique et triplement étoilé, Christian le Squer, passé de chez Ledoyen au V.

Arrivé à La Villa Lorraine il y a près d’un an, c’est en tant que chef exécutif de Maxime Colin que Gary a aiguisé sa rigueur gastronomique. Il est désormais le nouveau chef sous la houlette d’Yves Mattagne, doublement étoilé au Sea Grill, auquel Serge Litvine s’est récemment associé.

L’excellence culinaire colle à merveille à cette nouvelle équipe.Parce qu’il a la modestie des grands, Gary va nous surprendre. Sa cuisine goûteuse est basée sur les produits de qualité et de saison. On sent poindre chez lui des envies d’effervescence, une fringale de nouveautés pour les cartes à venir, des désirs de modernité du genre de ceux qui font les classiques de demain !

Aujourd’hui, Maxime Colin satisfait l’envie d’un nouveau défi : la reprise du restaurant D’Oude Pastorie Jaloa à Kraainem, dont l’ouverture est prévue d’ici fin février.