Il n’est pas nécessaire de courir à l’autre bout du monde pour être un dépaysé … notre pays regorge d’endroits magnifiques et idéaux pour un moment en amoureux.

Prenez Gerpinnes, comme moi, vous ignoriez sans doute que cela se trouvait à quelques kilomètres de Charleroi. Que ce petit village était charmant, qu’il abritait quelques romantiques chambres d’hôtes, que l’on pouvait se balader dans la campagne environnante en passant par les villages voisins d’Acoz ou de Loverval, parcourir un sentier éco-pédagogique, visiter le moulin banal ou le jardin naturel pilote sans oublier Rolande de Gerpinnes à qui toute la région rend hommage à la Pentecôte au travers d’une procession folklorique, cette procession faisant partie du cycle des célèbres « Marches de l’Entre-Sambre-et-Meuse » et pour les fans de shopping, il y a aussi le « Bultia« .

Voilà, une journée bien remplie et pour bien terminer la journée, rien de tel qu’un bon repas.

Vous avez cru un moment que je me transformais en guide touristique ? Que nenni ! Je voulais simplement trouver quelques arguments supplémentaires pour vous convaincre liégeois, bruxellois, flamands et autres peuples du Premier Empire de rejoindre l’entité de Gerpinnes pour y découvrir Le Délice Du Jour.

Et pour un agréable moment, le Délice du Jour !

Voilà 20 ans que Fabrizzio Chirico a ouvert son Délice Du Jour. Si, beaucoup de choses ont changé depuis ce premier jour, une seule est toujours bien présente : « l’amour du fait maison ». Le four à pizza a disparu pour laisser la place à un cadre plus contemporain grâce à la complicité de Michèle Parisi. La carte est maintenant résolument gastronomique.

Dès les premières mises en bouche, vous savez que vous allez passer un moment agréable, le chef marque son territoire et notre palais avec des petites touches subtiles et des associations parfaites. Lorsque l’on rentre dans les choses sérieuses avec les premiers plats du menu, les assiettes sont raffinées et les cuissons justes. Si le plat signature, le « parmentier de queue de boeuf », est effectivement exceptionnel, je garde un souvenir gourmand d’un « ris de veau, mandarines, betteraves, topinambours » certes complexe mais tellement savoureux, que dire du « risotto à la truffe et foie gras brulée au chalumeau« , de la croute de « l’Agneau Pascal » et de son jus tomaté à l’ancienne, du « tiramisu » revisité ou encore pour terminer du léger « pain perdu, mangue, banane, meringue italienne« . Tout cela est très cuisiné, mais cohérent.

Sans oublier, que si Fabbrizio prend soin des assiettes, Sanae, sa compagne, le seconde parfaitement en salle en prenant soin de nous.

Une belle région et un chef formidable, que demandez de plus ?